Le jour du 11 novembre étaient présents sous l'arc de Triomphe à Paris, Madame Nicole GODARD, présidente déléguée de la FNVRCNTF et Présidente de l'AMDTF, accompagnée de deux jeunes ambassadeurs de la mémoire, Valentin SUIRE-DURON et Louis VRIGNAUD.

Avec honneur et fierté, ils ont déposé une gerbe, au nom des Victimes du Travail Forcé en Allemagne nazie, sur la tombe du soldat inconnu.

Ces deux jeunes ambassadeurs de la mémoire ont été témoins d'un moment fort et solennel, qui restera gravé dans leur mémoire. Ils ont pris conscience de l'importance de ces cérémonies et de la tradition commémorative.

Ces commémorations hautement symboliques, représentent un temps fort consacré à la mémoire des victimes civiles et militaires.

Il est nécessaire d'entretenir la tradition des commémorations, ces dates clefs de l’histoire servent de point d'encrage pour se remémorer le sacrifice de nos ancêtres et construire notre avenir.

L’AMDTF et la FNVRCNTF, se portent garants, de la continuité de leur présence aux commémorations qui permettent aux jeunes générations de mieux appréhender l’histoire de leur pays, la France.

La spécificité du 11 novembre 2021

Ce 103ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, commémoration de la Victoire et de la Paix, hommage à tous les morts pour la France, a revêtu un caractère particulier, en célébrant un émouvant hommage au dernier Compagnon de la Libération Monsieur Hubert GERMAIN, décédé le mardi 12 octobre 2021 à 101 ans.


En 1940, Monsieur GERMAIN, étudiant en classe préparatoire avait pour objectif d’intégrer Navale. Il n’accepte pas la défaite. A moins de 20 ans, le 24 juin 1940 il part pour Londres.

Animé d’un engagement sans faille, il passera cinq années au sein des Forces françaises Libres.

En juin 1942, en Lybie, à l’issue de la bataille de Bir Hakeim, il est cité à l’ordre de l’armée pour avoir été « pour ses hommes, un exemple constant de calme et de courage »

Il est promu sous-lieutenant et poursuit le combat aux cotés de la première Division française libre à El Alamein, en Egypte, victoire notoire des troupes alliées en Afrique du Nord.

Le 24 mai 1944, il est blessé au Monte Cristo en Italie.

En juin 1944, le Général de Gaulle, le décore de la Croix de le Libération.

Il n’a de cesse de reprendre le combat. Deux mois plus tard il participe à la libération de Toulon, la vallée du Rhône et Lyon, il poursuit avec les campagnes des Vosges et de l’Alsace.

Il est démobilisé en 1946.

Dans les années 50, il se tourne vers une carrière politique, il devient maire de Saint-Chéron en Essonne.

En 1960, il intègre le cabinet du Ministre des Armées, Monsieur Pierre MESMER, puis il est élu député deux années plus tard.

En 1972, il est Ministre des PTT, en 1974 Ministre des relations avec le Parlement.

En 2010 et 2020 il intègre l’Ordre de la Libération, créé par le Général de Gaulle. Un décret le nommera Chancelier d’Honneur de l’Ordre de la Libération.

Le décès, de Monsieur Hubert Germain, tourne une page importante de notre histoire nationale.

A l’issue de la cérémonie sous l’Arc de Triomphe, sa dépouille recouverte du drapeau de la France est transportée sur un char au Mont Valérien.
Pendant la seconde guerre mondiale, plus d’un millier de résistants et otages y ont été fusillés par les Allemands, au Mont Valérien. Un Mémorial de la France combattante est érigé en hommage à tous les morts de la guerre 1939-1945, il est inauguré le 18 juin 1960 par le général de Gaulle.

Il comporte une crypte privée dans laquelle reposent 16 dépouilles.

Hubert Germain est inhumé dans le dernier caveau inoccupé de la crypte : le caveau numéro 9.

Il restera pour nous un exemple de courage et d’abnégation, en cette période particulièrement difficile pour notre pays.

Nous garderons précieusement en mémoire cette précieuse citation :

« Quand le dernier d’entre nous sera mort, la flamme s’éteindra. Mais il restera des braises. Et il faut aujourd’hui en France des braises ardentes ! » 

(Hubert Germain et Marc Leroy, dans le livre Espérer pour la France - Mémoires d’un Compagnon de la Libération, publié aux éditions Belles Lettres (2020))

Nous ne l’oublierons pas, elle restera gravée dans notre mémoire et nous servira de guide.

 

Valentin SUIRE-DURON, Louis VRIGNAUD

Ambassadeurs de la Mémoire.

 

Entre Louis et Valentin la gerbe des victimes du travail forcé en Allemagne nazie.